L’obligation de sécurité de l’employeur ne se limite pas à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Parmi ces obligations, il en existe une en matière de sécurité et de santé au travail qui stipule que l’employeur a une obligation de sécurité de résultat. Certaines situations potentiellement conflictuelles peuvent entraîner des violences externes, des incivilités, voire même des agressions physiques. L’obligation de l’employeur, tient du fait, également, que ces violences et incivilités au travail impactent la santé physique et psychologique des salariés, mais aussi le fonctionnement et le climat social de l’entreprise.
La prévention du risque
Dans un arrêt de la Cour de Cassation du 15 décembre 2016, il est rappelé que la non implication de l’employeur dans la prévention des risques de violences et d’incivilités, constitue un manquement en matière d’obligation de sécurité de résultat.
Sans prise en compte réelle et efficace de l’employeur face aux risques encourus par un salarié, celui-ci peut saisir les Prud’hommes d’une demande de dommages et intérêts pour manquement de l’employeur à son obligation de sécurité.
Une obligation de résultat
L’employeur doit identifier, analyser et classer les risques afin de définir des actions de prévention appropriées. L’employeur a une obligation de prévention des risques professionnels, il doit ainsi prendre toutes les mesures dès lors où un risque professionnel est identifié. L’employeur a l’obligation de répondre des atteintes à la santé des salariés. Toutefois, la Cour de cassation assouplit la jurisprudence, si l’employeur justifie avoir pris toutes les mesures nécessaires, le seul constat de l’atteinte à la santé du salarié ne suffit plus à qualifier le manquement de l’employeur.
L’employeur doit, pour se décharger de toute responsabilité :
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mettre en œuvre des actions d’information et de sensibilisation des salariés ;
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planifier la prévention et indiquer tous les moyens de limiter les risques dans le document unique ou le règlement intérieur.
Pour aider à limiter les risques professionnels auxquels peuvent être exposés les salariés, les représentants du personnel et particulièrement les membres du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, doivent participer à l’élaboration du plan de prévention des risques et aider à la recherche d’éventuelles solutions.