Les membres de la délégation du personnel au CHSCT sont élus par un collège composé des membres du comité d’entreprise et des délégués du personnel, pour un mandat de deux ans. La question de la candidature au CHSCT a très peu été abordée par la réglementation, elle a donc davantage été encadrée par la jurisprudence.
-
La présentation de sa candidature au CHSCT : une formalité relativement souple
Contrairement aux dispositions relatives au comité d’entreprise, la présentation de candidats au premier tour des élections n’est pas réservée aux organisations syndicales représentatives dans l’entreprise ou l’établissement. Tout salarié de l’entreprise ou de l’établissement, quel que soit son contrat de travail (CDD, CDI..) et son ancienneté, a vocation à présenter sa candidature au CHSCT.
S’agissant des modalités de présentation d’une candidature au CHSCT, rien n’a été prévu par le loi. Ainsi, il appartient au collège électoral, mais en aucun cas à l’employeur, de prévoir les règles relatives à la présentation des candidatures et notamment la date de limite de leur dépôt. Les listes de candidats doivent alors être déposées dans le respect des règles fixées par ce collège. A défaut les candidatures sont susceptibles de ne pas être prises en compte.
-
La présentation de sa candidature au CHSCT : deux conditions à respecter
Enfin d’encadrer un minimum cette procédure, la jurisprudence a ajouté deux conditions permettant d’encadrer davantage la présentation d’une candidature au CHSCT.
Ainsi, bien que tout salarié d’une entreprise ou d’un établissement puisse se porter candidat au CHSCT, encore faut-il qu’il y travaille effectivement. Cela signifie par exemple qu’un salarié qui a cessé de travailler pour une entreprise et a été mis à disposition d’une autre de manière permanente et exclusive ne peut se porter candidat au CHSCT de la première entreprise.
Par ailleurs, les cadres détenant sur un service, un département ou un établissement de l’entreprise une délégation particulière d’autorité permettant de les assimiler au chef d’entreprise, ne peuvent présenter leur candidature au CHSCT. Il s’agit par exemple des cadres investis, à la date du scrutin, de
délégations de prérogatives telles que le recrutement, le prononcé de sanctions disciplinaires, le licenciement, etc.
Pour conclure, il convient d’ajouter que si aucune condition d’ancienneté n’est requise quant à la présentation des candidatures au CHSCT, les critères de désignation à privilégier sont la bonne connaissance des travaux effectués dans l’entreprise, ainsi que l’aptitude à l’étude et l’analyse des problèmes de conditions de travail et de prévention des risques professionnels, qualités prévalant fréquemment chez des salariés dotés d’une certaine expérience.