C’est un rapport obligé que doit présenter le chef d’entreprise au CHSCT concernant l’hygiène, la sécurité, la santé et les conditions de travail au sein de la société. Si l’article L. 236-4 alinéa 1 du Code du travail l’imposait, un arrêté supplémentaire du 12 décembre 1985 vient en préciser les obligations en termes d’informations qui doivent y figurer. On peut les découper en 4 thèmes.
Les informations générales de l’entreprise
Ce sont ici les données très générales comme la raison sociale, le code APE, le SIRET, le nombre de salariés, l’activité, les intervenants extérieurs, etc.
Des indications plus précises sur ces thématiques
Le nombre d’accidents au sein de l’entreprise est à indiquer, qu’ils aient été graves ou seulement bénins. En précisant ceux qui ont eu lieu pendant des déplacements, sur le lieu de travail, s’ils ont donné lieu à des arrêts de travail, à des incapacités…
De la même façon, les soins à l’infirmerie seront à inscrire, les maladies dont celles qui sont professionnelles.
Encore à joindre au rapport, le montant de la cotisation ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles) ainsi que son taux.
Enfin, sur ce chapitre, viennent s’ajouter des données sur le travail comme les effectifs de nuit, les effectifs par équipe, de week-end, le travail à la chaîne, le travail au rendement…
Des chiffres à préciser pour l’année écoulée et à rapprocher des deux années précédentes pour que le CHSCT puisse juger de l’évolution.
Les problèmes qui sont intervenus
Tous les faits majeurs sont précisés ici, tels que les accidents les plus graves à mettre en avant et les maladies professionnelles. Ils permettent de juger de la situation et de considérer aussi les observations qu’ont pu joindre le médecin du travail, les agents de la CRAM et l’inspecteur du travail.
Enfin, doit être signalé toute modification, que ce soit en termes de matériel, d’horaire, de locaux, qui auraient pu ou qui pourraient avoir des conséquences sur les conditions de travail, sur la santé ou sur la sécurité, par exemple l’acquisition d’une nouvelle machine peut -elle devenir une nouvelle cause de risque ?
Les mesures prises
Sont mentionnés ici les réunions du CHSCT, par exemple, mais aussi les enquêtes réalisées ou les appels à des enquêtes ou à des experts suite à des graves problèmes.
L’employeur précise ensuite les moyens financiers investis en prévention, que ce soit en termes de personnel, de matériel ou de sommes directement injectées dans des actions. Les bâtiments, les machines, les méthodes de travail, ayant été l’objet de mesures pour plus de sécurité seront énumérés. Enfin, les projets en cours pour cette sécurité seront aussi notifiés.
Le CHSCT peut alors, en toute connaissance de cause, émettre un avis sur ce rapport, en se faisant appuyer, s’il le souhaite, par des salariés concernés. Un PV de réunion est réalisé et joint à des demandes de subvention ou à des soumissions de marché public ou encore à des demandes d’avantages sociaux.